L’Atlantide, une mémoire perdue

Réflexions et interprétations d’une mémoire perdue< ?xml:namespace prefix = o ns = "urn:schemas-microsoft-com:office:office" />

Par Mohammed Chaouki Zine

Topologies Atlantes

On a vainement essayé de localiser l’Atlantide : sous l’Antarctique, sous l’Atlantique, en Méditerranée (Crète, Sardaigne et Corse, Carthage en Tunisie, Palestine, le Maroc, le Sahara, la Libye), Scandinavie, l’Océan pacifique, etc. Mais nous croyons indéniablement que l’Atlantide existait et étalait sa puissance et sa suprématie partout, car nous faisons un parallèle avec notre civilisation et celle-ci n’est que le miroir de ce que fut la première avant sa disparition.

La civilisation actuelle n’est pas concentrée et condensée dans un lieu au détriment des autres géographies. Les grandes cités et les mégalopoles ayant des grattes ciels, des pôles économiques et communicationnels puissants et des architectures assez développées sont partout, sauf que le point de mire reste bien sûr concentré dans la dénommée « première puissance mondiale », c’est-à-dire les USA en utilisant sa langue, ses symboles, ses stéréotypes et ses valeurs.

Voilà la raison pour laquelle l’Atlantide n’était pas une capitale joyeuse comme étant le centre du monde, mais une civilisation avancée dont l’hégémonie et la puissance étaient autant de devises inestimables. Que la première humanité ait eu le sixième sens et des techniques ésotériques, mystiques et surnaturelles surprenantes est le sujet d’un autre débat. Il est insensé de croire à une civilisation puissante au niveau technologique et communicationnelle et, parallèlement, ignorait les autres coins de la planète. Nous croyons que les recherches qui vont dans le sens de localiser l’Atlantide dans une géographie restreinte font en réalité de cette civilisation plus un petit paradis fantastique et imaginaire qu’une civilisation qui avait réellement existé il y a quelques milliers d’années entre 50000 et 10900 ans avant notre ère.

Les vestiges comme prestiges et vertiges découverts partout sur la planète (pyramides, temples, mégalithes, etc.), en Égypte, en Amérique latine, en Europe occidentale, en Scandinavie, en Asie centrale, en Asie du sud et d’autres coins suggestifs de notre globe terrestre sont les signes et les signatures encore vifs de ce qu’était la première humanité avant sa disparition. S’ils ne sont pas directement faits par elle, ils sont plus ou moins issus de ses descendants, ses survivants plutôt. Après de longues années de recherches, un couple canadien, les Flem-ath, a aboutit à la conclusion selon laquelle les débuts de l’agriculture, déjà techniquement avancée dans les plateaux de Thaïlande, d’Éthiopie, en Mésopotamie et tout au long du Nil, sont la besogne des survivants Atlantes.

Il y avait donc une trace atlante omniprésente, bien que ce couple soutient l’idée d’un Atlantide dans l’Antarctique en se basant sur une vieille carte maritime datant de 1513 (16ème siècle) dessinée par un amiral turc, Peri Reis, alors que l’Antarctique n’a été découvert qu’au 19ème siècle ! la carte de Reis (1513) et une autre de O. Finaeus (1531) décrivent méticuleusement les montagnes, les plaines et les rivières de l’Antarctique avant qu’il ne soit submergé de glaces. Ce trésor précieux, déjà entre les mains de Hapgood, avait suggéré à ce dernier l’idée d’un basculement polaire. C’est dire que l’Antarctique et le Greenland étaient des continents verts et peuplés par des humains avant le basculement des pôles.

« Quand l’Atlantide surgira… »

Comme il l’avait montré dans son article « Quand le Sphinx rugira… », il pourrait y avoir une éventuelle coïncidence entre trois événements : la découverte des archives atlantes sous le Sphinx et la Grande Pyramide, le basculement des pôles et le retour du Messie. A cela, nous ajouterons des interprétations intuitives et suggestives qui ont rapport étroit avec ces trois événements. Nous estimons que toute découverte de grande portée sur le plan humain a toujours un antécédent significatif comme introduction et prolégomènes. Mais cet antécédent passe souvent inaperçu et apparaît souterrain, sous-jacent et même inconscient et prémonitoire.

Nous avons, par exemple, constaté que l’imminente découverte des archives ou bien « la mémoire de l’humanité » coïncide drôlement avec une invitation de haut niveau (le président américain) pour tous les biologistes de la planète de mettre en valeur la réalité du génome humain. Officiellement, cette découverte et cette information dévoilée au public ont pour résultat la maîtrise de maladies génétiques et l’éventuelle cure thérapeutique de maladies dont souffrent des millions de terriens comme les maladies d’Alzhaïmer et de Parkinson.

Mais cette découverte cache une réalité symbolique, sublime et subliminale qui consiste dans la quasi concomitance entre ce qui est microscopique et infinitésimal en nous (le génome) et ce qui est macroscopique et macrocosmique dans notre mémoire, la mémoire de l’humanité, son origine, sa genèse et son « archè », son voyage et son odyssée, sa douleur et sa douceur, son complément et son châtiment et puis sa fin, sa téléologie et son « tèlos ». Nous pouvons dire que l’humanité est aujourd’hui devant une scène décisive, devant une « théâtralisation » de sa vérité humaine et devant sa réalité telle qu’elle apparaît dans le miroir de sa mémoire. Elle s’apprête de répondre à l’une des questions philosophiques les plus ardues « Qu’est-ce que l’homme ?».

Déjà, dans la mythologie grecque, le sphinx prétendait défier quiconque oserait donner la réponse adéquate. L’homme est par essence prétentieux et joue les scènes héroïques (il se peut qu’il décroche un succès ou bien il essuie un échec). Oedipe en est la preuve éclatante lorsqu’il se présente devant « Abu El Hawl » (le Père de la Terreur) pour répondre à la question formulée. Miracle! Il sort indemne et le sphinx avoue l’héroïsme d’Oedipe. Pour effacer l’ignominie de l’échec, le sphinx se donne la mort. Symboliquement, l’humanité d’aujourd’hui se trouve doublement éprouvée par une vieille question représentée par deux entités : le génome et l’archive. Ces deux complices la mettent devant une réalité amère, celle de savoir ce qu’elle vaut et ce qu’elle sait d’elle-même (d’où l’anthroposophie de Socrate : « Connais toi-même par toi-même »). Intuitivement, nous croyons que l’archive n’a jamais quitté l’humanité depuis son avènement sur cette vie.

L’archive était toujours une épreuve pour l’humanité afin qu’elle se remette en cause et se demande ce qu’elle sait de son essence et de son existence. Tout prophète envoyé à une communauté avait toujours avec lui une « archive », fut-elle réelle ou symbolique : les dix commandements (Moïse), la Bible, le Coran, les sagesses orientales et d’autres textes dits « sacrés ». En effet, l’être et la lettre sont indissociables, c’est-à-dire l’humanité et sa mémoire, scripturairement, gardée, sauvegardée, mémorisée et commémorée. Quand le Sphinx rugira, l’Atlantide surgira et l’humanité dira alors son dernier mot avant de sombrer dans ses maux.

L’autre événement est le basculement des pôles. Nous ne relatons pas les thèses géologiques concernant les plaques tectoniques et la croûte terrestre susceptible de changement et de déplacement. L’américain Charles Hapgood en avait déjà démontré et sa thèse a été corroborée par Albert Einstein qui avait, d’ailleurs, préfacé l’ouvrage de Hapgood sur le sujet. Le fait que les continents se déplacent, la terre change de rotation ou les pôles basculent donne l’idée d’un cataclysme inimaginable, mais pourrait indubitablement se produire. Les textes religieux parlant du soleil qui se lève de l’ouest (comme il se lève maintenant de l’est) à la fin des temps donnent l’idée d’un changement de rotation ou basculement terrestre.

Comme disaient certains bientôt nous allons rayer le mot « impossible » de nos dictionnaires. Ceci pour montrer qu’un tel phénomène (une plaisanterie fantaisiste selon certains) n’est pas exempt de survenir. Depuis la découverte des « supernova » (l’explosion des étoiles à la fin de leur âge), les catastrophes brusques et inopinées peuvent indéniablement se produire. Notre étoile (le soleil) la plus proche de notre planète trouvera un jour, peut être, le même sort en s’explosant entraînant avec elle la pulvérisation du système solaire.

L’impossible est « le possible du dedans » disait Michel de Certeau (le préfixe « in » se dit en latin pour « la négation » et se dit aussi pour ce qui est « à l’intérieur » ou « dedans »). L’impossibilité d’un basculement terrestre est sa possibilité de l’intérieur, c’est-à-dire sa possibilité implicite, invisible, indicible, mais fortement lisible dans les phénomènes sismiques, cosmiques et volcaniques qui augmentent incessamment en connexion avec les activités solaires intenses et le magnétisme des planètes adjacentes.

Revenant à l’homme ! L’autre événement attendu après le dévoilement des archives et la révolte des continents est le retour du Messie dans la personne de Jésus. Là aussi les religions abrahamiques ont fait signe de son retour à la fin des temps. Une lecture attentive sur qui se déroule dans la scène mondiale laisse entendre que l’humanité se prépare déjà à cet événement, inconsciemment plus ou moins. Le phénomène du « pardon » qui ne cesse de croître a été initié par l’Eglise catholique en faisant son mea-culpa à propos de toutes les injustices infligées aux autres confessions (Croisades, inquisition, discrimination à l’égard des femmes, silence devant les crimes contre l’humanité comme l’Holocauste, etc.). Le pèlerinage du souverain pontife sur les traces des prophètes est une volonté saluée pour tourner la page de 2000 ans de guerres véhiculées par les épines de la haine et les folies de la ruine. Il est aussi une préparation spirituelle pour l’inopiné qui n’annonce pas le moment de son passage, mais se trouve impliqué dans les plis des discours, des comportements, des confessions et des intentions.

La question qui se pose est de savoir si la résurgence de l’Atlantide a une valeur réelle ou symbolique. Autrement dit, la réapparition de l’Atlantide est-elle une simple découverte de ses archives enfouies en terre d’Égypte ou bien une résurgence réelle à tel point que ce qui a été englouti durant le cataclysme refera surface ? D’après les prophéties de Cayce, par exemple, la résurgence est à la fois réelle et symbolique. L’Atlantide verra le jour par sa mémoire (ses archives) et par sa trace (ses vestiges), ce qui explique la correspondance entre la résurgence du continent perdu et les violents séismes qui l’accompagnent : accouchement douloureux.

« Opus Magnum »
Une leçon magistrale de la mémoire humaine

De toute cette odyssée atlante si fascinante et surprenante, maintes leçons à retenir et à promouvoir pour ne pas laisser la seconde humanité sombrer dans une prétention et mégalomanie démesurées.

Dans un verset coranique [2], nous pouvons lire : « Ton seigneur a dit aux anges : ?Je vais établir sur terre un suppléant (Khalifa). Établiras-tu sur terre, répliquèrent-ils, quelqu’un qui y mettra la corruption, y fera couler le sang, alors que nous exaltons ta louange et te déclarons saint ? Je sais ce que vous ne savez pas, répondit-il’ ». Selon les commentaires coraniques, celui d’Ibn Abbas (le pionnier du commentaire du Coran), dans ce dialogue les anges savaient déjà qu’il y avait, auparavant, une humanité puissante, prospère et heureuse jusqu’à le jour où elle a sombré dans la terreur, les guerres, les haines et les déchirures. Elle n’avait récolté que ce qu’elle avait semé, c’est-à-dire la destruction et l’extinction à jamais. Ibn Abbas dit : « Il y avait des génies (Djinns) sur terre avant les enfants d’Adam. Ils ont corrompu et verser le sang. Dieu leur a envoyé une tribu d’anges pour les tuer. Les survivants d’entre eux se sont réfugiés dans des îles et des sommets de montagne et Dieu fit d’Adam et de ses enfants les suppléants ».

Ce commentaire suggestif évoque certaines caractéristiques atlantes lorsqu’il parle de génies (pouvoir surnaturel, puissance scientifique et érudite, capacité mentale et psychique, etc.), de survivants, après l’extinction de leur race ou civilisation, qui se réfugient dans les îles et les montagnes épargnées, de suppléants (Khulafa’, pluriel de khalifa qui, en arabe, signifie « suppléant ») pour dire que les enfants d’Adam « suppléent » une autre humanité corrompue. Le commentaire parle de Djinn qu’on aimerait traduire par « génie » pour désigner le pouvoir ou l’aptitude spirituelle et surnaturelle qu’avaient les atlantes et n’a rien avoir avec un « djinn » invisible (quoique !) qui, selon le discours théologique, a été créé de feu et « l’homme » a été créé de terre. Mais le commentaire évoque explicitement « effusion du sang », ce qui laisse entendre qu’ils étaient des humains en chair et en os ou, mieux dire, des « génies ou djinns » ayant des facultés surnaturelles et ésotériques enveloppés dans un habitacle corporel. (chacun l’interprétera là où son intuition le mène).

Ceci est un signe d’alarme pour la seconde humanité pour qu’elle ne sombre pas, à son tour, dans une folie meurtrière entraînant, par là, sa propre destruction. Malheureusement, les signes indiquent que la mémoire humaine est, par essence, amnésique. Elle oublie le serment qu’elle avait pris, le serment de préserver sa nature et de fortifier son esprit. Elle substitue ce serment par un parjure qui la mène vers la décadence des morales et la montée des mégalomanies et des guerres.

La résurgence de l’Atlantide secouera les dogmes figés et remettra incontestablement en cause l’idée d’une humanité homogène qui progresse graduellement. Le progrès technologique et scientifique n’a pas d’ailleurs de temporalité propre. Depuis cent ans nous assistons à une accélération effrayante des découvertes et des inventions allant jusqu’à la modification génétique et le clonage, quelque chose qui était impensable et n’a pas été initié depuis des siècles, voire des millénaires. Quelle sera notre face dans quelques décennies, voire dans quelques siècles ? Nous ne devons pas oublier que ce progrès scientifique était accompagné d’un pourrissement moral et décadence dans les m’urs. Jamais l’humanité n’avait réuni un progrès scientifique moteur et prometteur et une descente vers les enfers avec les deux guerres mondiales du 20ème siècle, les massacres, les xénophobies, les haines et les génocides. Glas! L’heure s’approche pour mettre l’humanité devant son propre destin et, enfin, la terre ne pourra pas supporter autant de douleurs, de destructions, de génocides et de folies sur son dos. Dans une fureur que personne ne saurait comprendre, sauf les sages déchiffrant les langages et décryptant les messages, elle avale dans son ventre ce qui, amèrement, se produit sur son dos.

Ainsi était le sort de l’Atlantide dans son pourrissement sordide. Bref, la flèche de la mémoire humaine n’est pas linéaire, mais cyclique. Il n’y a pas un progrès permanent et graduel, mais des soubresauts et des mutations faisant que la fin s’articule avec le commencement comme dans un cercle où le point de départ n’est que le point d’arrivée et donc la fin d’une humanité est le commencement d’une autre, dans un état drôlement primitif! Cette articulation extraordinaire de la fin et du commencement fait qu’en parlant d’une fin imminente, les récits sacrés (bibliques, coraniques, etc.) ne parlent en réalité que d’un commencement déjà initié et attendu. Les cataclysmes « à venir » dans un avenir sombre et hermétique ne sont que des catastrophes déjà produites, jadis, avec l’humanité antécédente. Autant que l’on pronostique sur le futur, on diagnostique, en réalité, le passé. Le futur était déjà inscrit dans le passé et le passé n’était qu’un signe et un signal d’un futur drôlement similaire. Mais y a-t-il un esprit judicieux pour saisir ces subtilités dans une écoute poétique de ce que son environnement lui murmure ?

Avec l’éventuelle résurgence de l’Atlantide, nous nous trouvons devant une « aletheia » [3] comme vérité éclairante et dévoilante, c’est-à-dire une puissance mnémonique comme scintillement et miroitement lointain dans l’horizon. L’Atlantide est une « archéologie » de la mémoire humaine qui creuse au fond de ses strates étagées et superposés afin de révéler ses valeurs intrinsèques. La quête rétrospective de cette humanité perdue est une quête introspective dans notre propre humanité afin de tirer les leçons magistrales pour empêcher les inégalités, les injustices, les abus et les outrances.

2. Coran, sourate 2 (La Vache), verset 30

3. Dans le langage grec, “aletheia” signifie la vérité (en latin “veritas”) comme dévoilement, dénuement, éclairage et mise en valeur.

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