(extrait du site : www.gracia.ch)
par Pascal Gracia
Y a-t-il des modes pour l’inexpliqué ? Hier les tables tournantes, elfes et autres fées. Aujourd’hui, les ovnis et autres conspirations des gouvernements. Demain…???
L’histoire des premiers temps du spiritisme contient des nuées d’ectoplasmes, des foules de matérialisations de corps et assez d’apports pour remplir des magasins entier. Mais en dehors d’une période qui couvre la fin du XIXe siècle et le début du XXe, ces phénomènes de la médiumnité sont presques inconnus. La mode à changée dans les phénomènes étranges ainsi que dans les recherches psychiques. Les chercheurs d’aujourd’hui ont tous désertés les tables tournantes pour le laboratoire, les tests sur la courbure des métaux, et ainsi de suite.
Est-il possible que certains phénomènes n’existent que relativement à une époque, et qu’ils soient absents, ou alors bien moins prononcés dans une autre ? Il existe un grand nombre de raisons à cela. La littérature scientifique est devenue plus rigoureuse et académique. Nous vivons maintenant à l’ ère des ordinateurs, du téléphone portable et d’internet.
Une distinction doit néanmoins être faite pour définir si l’apparition ou la disparition de certaines sortes de phénomènes sont les résultats d’une connaissance en croissance constante ou si elles sont le produit du progrès social.
Par exemple, à en juger par les journaux, il semble que le serpent de mer, autrefois omniprésent, a virtuellement disparu. En fait, ce n’est pas le cas, au moins deux apparitions par année de ce phénomène sont rapportées mais non publiées, par manque d’intérêt pour un sujet “inexpliqué” passé de mode. Mais rien n’a pu chasser les monstres des lacs, qui sont aperçus sporadiquement mais régulièrement depuis des siècles. Depuis que le monstre du Loch Ness a fait son “apparition” en 1933, des témoignages relatant l’existence de créatures serpentiformes géantes ont proliféré aux alentours de tous les lacs du monde.
Autre phénomène à la vie dure, celui des stigmates, bien que le premier cas connu ne se soit produit que 1200 ans après la crucifixion. Depuis que Saint François d’Assise a été stigmatisé en 1224, il ne se passe depuis là pas une année sans rapport d’un cas de stigmatisé.
Pour la plupart d’entre nous, les choses que nous percevons dans notre vie de tous les jours sont solides et réels. Des preuves tangibles subsistent de cette existence, que nous appelons réalité, aussi semble-t-il absurde que des éléments de cette réalité soient sujets aux caprices éphéméres d’une mode. Mais on pourrait donner autant de définition de la réalité qu’il y a de gens pour la percevoir.
Des recherches sur les coïncidences ont établis des liens solides entre l’inconscient de l’individu comme celle de la collectivité et les phénomènes de la réalité. Certains phénomènes n’ont pas variés au cours de l’histoire, parmi lesquels des pluies d’objets étranges et des boules de feu. Les explications sur ces sujets ont été soumises aux modes de croyances et conséquemment, ont été attribuées à une succesion de dieux,de diables, de fantômes, de fées, de sorcières, de puissances psychiques ou d’extra-terrestres.
La fin du XIXe siècle fut l’apogée des héros inventeurs comme Thomas Edison, etc. Là, où, de nos jours, les mystères célestes sont attribués aux “objets volants non identifiés”, on les attribuait à l’époque à des “inventeurs non identifiés”.
Les projections de l’inconscient ont la puissance des archétipes. Elles sont les symboles de forces inconscientes et s’adressent à la fois à nos anxiétés collectives et personnelles. Elles peuvent prendre possession de nous et diriger nos actions, s’étendant à travers une communauté comme une rumeur. De fait, Jung, définissait les ovnis comme une “rumeur visuelle”.
Les phénomènes étranges sont nos rêves collectifs. Nous avons beaucoup à apprendre d’eux.
Source: Orbis Publishing Ltd.,London – Edition Atlas, Paris 1983