Le dos au pays.
Nos yeux ne veulent plus de souvenir.
Ils regardent l’horizon fait de sable et de feu.
Nous marchons,sans peur,sans joie vers l’intégrité du desert.
Le ciel,une à une,rafle nos pensées.
Nous avançons sans nommer le désir.
Certains,maudits des terres assoiffées,ont envahi les villes,des gosses sur le dos,sur les bras,entre les jambes.
Ils ont tendu la main à la sortie des Eglises,des Mosquées,des Synagogues.
Les filles ont grandi dans le manque et la crainte,
elle vendent les mains et le buste,pleurent entre les murs ou elles ont déposé leur âme.
Cruel le visage de “besoin”,
quand le malheur sur chaque chose se pose.
Et nous,explusés par le vent,nous convoitons le néant,le désert absolu,ultime exil,
séparés à jamais de ceux qui ont frappé et affamé l’HOMME en nous.
(T.B.J).
A celui qui a eu peur;
qui a eu faim;
qui a eu une pensée raciste;
qui a eu un jugement;
essayer d’avoir juste une fois une jolie pensée.
Pour les enfants du monde entier.