Il est facile d’enfermer les gens dans un carcan. En effet j’ai déjà dis être catholique et avoir du respect pour Jésus. Suis-je pour autant le mouton qui suit le troupeau? Ne puis-je être le mouton égaré qui cherche seul son chemin? Pour tout dire c’est la phrase avec le déconditionnement qui m’a choqué. Où as-tu pu appercevoir ce genre de chose?
Il y a une Eglise du haut, une Eglise du bas et une Eglise du coeur. Celle-là même qui est universelle et qui EST pour l’homme. Ceci dit quand on utilise des représentations, des entités, la moindre des choses est de connaitre leur origine. La définition de l’Eglise ne te convient pas, très bien mais es-tu sûr d’encore parler des anges? N’est-ce pas autre chose? On ne peut retirer à un concepte son essence, sa consistance. Ou alors on parlera d’un cadavre sans vie.
Bon cloturons. J’ai pas envie de polémiquer plus et m’excuse déjà de ce long trop long texte. D’ailleur là j’ai bien envie de l’effacer mais ce qui est fait est fait. Et puis c’est pas plus mal vous saurez que je ne suis pas a cheval sur des croyances. Sans rancune j’espère lapin m’excuse que ce soit tombé sur toi.
Pour ta question, à propos de la lumière. Avant elle, Dieu crée le ciel et la terre. Donc ce texte ne parle de la création que de manière exclusive, autour de l’élément Terre.
Il est mis ([b]1[/b], 3-5)
[i]3[/i]Dieu Dit : “Que la lumière soit” et la lumière fut. [i]4[/i]Dieu vit que la lumière était bonne, et Dieu sépara la lumière et les ténèbres. [i]5[/i]Dieu appela la lumière jour et les ténèbres nuit. Il y eu un soir et il y eut un matin : premier jour.
Déjà cette première notion de lumière est importante, elle est importante dans sa portée et dans la narration. On a besoin de la lumière pour invoquer le nombre de journées utilisées par le Seigneur pour créer.
Maintenant dans sa portée. Dieu aurait pu tout aussi bien laisser la lumière baigner dans l’obscurité. Nous laissant ainsi vivre dans un monde plus ou moins agréable, sans noirceur, sans flash de lumière. Mais ce monde serait également insipide, monotone, sans saveur.
Hors, il voit que la lumière est bonne et la sépare de son antagoniste. C’est bien sûr avant tout symbolique. Dieu connait le Bien et le Mal et il le différencie. Ce qui est bon doit le rester. Ainsi, nous avons au final deux extrèmes (positive et négative) d’un même concepte (la luminosité). J’en ai déjà parlé sur un fil intitulé ombre et lumière ou un truc du genre. Mais personne n’y a preté attention. Cette façon d’attribuer une ambivalence se retrouve dans le concepte même de Dieu. Pour moi il y a le Dieu positif (disont Yavhé) et le Dieu négatif (Satant, lol y en a qui vont m’en vouloir). Ces deux font partie d’une même unité Dieu. Dieu étant la représentation la plus fidèle de toute les composantes soit du Bien soit du Mal (c’est aussi pour ca que selon moi on dit qu’il a cette connaissance). Pour en revenir à mes philosophes, Dieu est le bien et le mal du monde des essences.
Je vois que tu parles du principe masculin, je vais donc également enchainer là-dessus puisque c’est dans le même texte. Enfin,… Je passe les citations pour abréger. J’invite l’intrigué a lire la genèse [b]2[/b], 1-25.
Ma vision à moi pour ce passage est pas très compliquée.
Vais changer un peu le vocabulaire. J’appelerais ainsi l’homme à qui Dieu a donné vie, [b]l’Androgyne[/b]; l’homme après son ablation [b]Adan[/b] et la femme après son extraction [b]Eve[/b].
L’Androgyne primaire qui sort de la matière première représente la plénitude de l’unité fondamentale, où se confondent les opposés (encore cette notion qui reviens). En effet, dire d’Eve qu’elle est tirée du côté d’Adam signifie que le tout humain était indifférencié à l’origine. Cet état représente la perfection spirituelle. Une phrase nous rappele cette perfection originelle, rappelez-vous, Dieu a fait l’homme (l’Androgyne) à son image.
Yahvé, pensant qu’il n’était pas bon de laisser l’Androgyne seul, sorti les animaux de la même terre. L’Androgyne devait leur donner à tous un nom. Mais il ne trouva pas l’aide qu’il voullait. Ainsi Dieu décidé de scinder l’Androgyne en ses deux poles. L’un mâle et l’autre femelle.
Le mâle émet la puissance de la vie, ce principe de vie est sujet à la mort. La femelle est porteuse de vie, elle anime. Eve issue d’Adam signifie donc dans cette perspective que l’élément spirituel est au-delà de l’élément vital. Adam précède Eve, le vital est antérieur au spirituel. On retrouve d’ailleur un thème analogue dans le mythe d’Athéna sortant de la tête de Zeus.
Au niveau mystique, l’esprit est considéré comme mâle ; l’âme comme femelle (Homélies sur la genèse, [b]4[/b], 15); c’est la fameuse dualité d’animus-anima. On se retrouve ainsi avec un élément vital, l’esprit et un élément spirituel, l’âme. L’esprit qui est ainsi né de la matière première (la glaise ou le corps physique) enfante une autre forme de conscience, l’âme, qui continuera d’exister après la mort biologique puisqu’elle n’en dépend pas.
Voilà que j’ai énoncé en grande partie ma petite vérité, me reste à pauffiner. On obtiens donc un cycle corps, esprit, âme. Mais ca n’est peut être pas une finalité en soi. L’âme peut-elle même enfanter la matière, qui enfante l’esprit,… Ce que l’on appelle la réincarnation.
Bon voilà les premières bases jettées. Voyons maintenant la [i]tentation[/i],… L’élément femelle, la sensibilité de l’être humain et son élément irrationnel, l’âme, succombe à la tentation. A supposer que seul cette partie de l’âme ait succombé, les conséquences de la faute n’auraient pas été tragiques ; le drame surgit du consentement donné par l’esprit, c’est-à-dire Adam. Dans cette faute, le rôle initial a donc été tenu par l’âme (Eve) et authentifié par l’esprit (Adam). Le tentateur (le serpent) ne pouvait pas s’adresser directement à l’esprit pour assurer sa victoire, il lui fut nécessaire de solliciter l’âme.
La faute ultime en fait est d’avoir embrassé le fruit de l’arbre de la connaissance du Bien et du Mal. Vouloir s’approprier cette facultée de discernement peut effleurer l’âme, le sensible. Mais jamais l’esprit ne doit donner son consentement. Il ne peut rendre verbe cette connaissance. Alors, l’homme se poserais en juge, en Seigneur, Législateur. Alors il s’oppose aux autres hommes et à Dieu dans sa folie de puissance. Cette injonction nous averti du danger de l’Ego et de notre envie de domination. Il ne nous est donné de juger qu’avec sentiment pas avec vérité.
Maintenant, les implications au quotidien. Je m’attarde sur trois citations.
2, 9 …, et l’arbre de vie au milieu du jardin,…
2, 17 Mais de l’arbre de la connaissance du bien et du mal tu ne mangeras point.
3, 3 Mais du fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit : Vous n’en mangerez pas, vous n’y toucherez pas, sous peine de mort…
Tout ca pour dire qu’il y a une analogie entre l’arbre de vie et l’arbre de connaissance du bien et du mal qui sont l’un à la suite de l’autre désigné comme étant au milieu. Ce centre du jardin représente l’action de l’homme dans sa vie. Lorsqu’il choisi de croquer le fruit de sa connaissance du bien et du mal, il se pose. il se nourrit d’un fruit qu’il sait bon ou mauvais, puisqu’issus de la connaissance de ce discernement. En faisant ca dans son âme et conscience (lol comme c’est booooo cette expression rejoins ce que je dis), il s’expose au jugement. Si l’on sait une chose mauvaise, que l’on passe outre les avertissements, on peut être condamné. Ainsi prend toute sa signification le “sous peine de mort”.
Le malin et rusé, sorti de terre par Dieu et d’aucune aide pour l’homme a été nommé par son esprit et pourtant son âme c’est faite avoir. La tentation sommeille autour de nous, elle ne nous amène pas vers le bonheur, on le sait, on peut le nommer, mais on y va tout de même tête baissée par envie de pouvoir et de puissance.
Et bien voilà un bon résumé de ce qu’est pour moi le sens de la vie. Retrouver l’équilibre initiale, l’Androgyne et refouler au loin la puissance. Pour le dernier j’ai donné une explication, pour le premier juste une petite phrase.
2, 24 C’est pourquoi l’homme quitte son père et sa mère et s’attache à sa femme, et ils deviennent une seule chair.
Pour les indécis. L’homme (Dieu) féconde la matrice femelle (la terre) l’embryon n’a pas encore eu de différentiation sexuelle (Androgyne) il se spécifie (Adam ou Eve, l’un perdant la part de l’autre) et est éjecté hors du placenta (le jardin d’Eden où tout est à porté de main) pour s’ouvrir à la vie terrestre (le dur labeur et l’accouchement en douleur de la femme).
Et si on rajoutte l’analogie avec le rebis on en est pas sorti lol me demande combien aurons tout lu En tout cas, j’espère qu’il ne restera de mon intervention que la fin et que toute la polémique passera rapidement à l’oubliette.
Encore une foi j’implore mon pardon, après tout je ne suis qu’un homme
Je ne dois pas vous rappeler (et encore parfois on se le demande) que tout ceci est une vue d’esprit, qu’elle peut et doit être critiquée. Ceci n’est donc pas un de mes dogmes profonds, je l’ai sorti pour vous mes tits choux. Au plaisir du dialogue et de la découverte