Pour le plus grand bien de l’humanité et de l’industrie agrochimique, les premiers essais sur l’homme d’un nouveau vaccin contre l’hépatite B seraient très encourageants. Ce vaccin n’est ni une ampoule, ni une pilule, ni une poudre, c’est une pomme de terre génétiquement modifiée. Elle permettra peut-être un jour de se passer du vaccin actuel qui, en plus des polémiques sur son innocuité, est difficile à stocker, transporter et administrer.
Comme tout OGM, le génome des patates-vaccins a été trafiqué de manière à leur faire produire une grande quantité d’antigènes de l’hépatite B. Ce vaccin oral a déjà prouvé son efficacité sur des souris . Lors d’une conférence sur les nouveaux vaccins qui se tenait l’Institut Pasteur de Paris , Hugh Mason, un phytogénéticien de l’Université Cornell, a annoncé qu’une première série d’essais cliniques menée sur l’homme montrait que la prise orale du vaccin provoquait bien une réponse immunitaire. Malheureusement, les données ne sont pas encore publiées.
Si son efficacité se confirmait, ce vaccin sans piqûre, facile et peu cher à produire, serait un moyen idéal pour combattre la pandémie d’hépatite B voire éradiquer la maladie. Il serait aussi un alibi plus que présentable pour les défenseurs des OGM. Reste à savoir si ceux qui ont financé les patates comptent vraiment les céder aux tiers-monde pour des prunes !