Le journaliste américain qui devait superviser les tests d’ADN se désimplique…
Clonage humain : un revers pour les raéliens
LE journaliste scientifique américain Michael Guillen, qui devait superviser les tests d’ADN du bébé clone revendiqué par la secte des raéliens, a annoncé hier qu’il suspendait le processus de vérification.
« L’équipe de scientifiques n’a pas eu accès à la famille supposée et, par conséquent, ne peut vérifier d’elle-même la revendication qu’un bébé clone est né », affirme Michael Guillen.
« En d’autres termes, il est toujours entièrement possible que l’annonce de Clonaid fasse partie d’une supercherie élaborée, destinée à apporter une publicité au mouvement raélien », poursuit-il en se disant prêt à reprendre le processus de vérification au cas où l’accès à la famille lui serait accordé.
Interrogée sur cette annonce, la porte-parole de Clonaid, Nadine Gary, a avoué sa surprise. Selon elle, Brigitte Boisselier, présidente de Clonaid, attendait hier en fin d’après-midi une réponse des supposés parents pour savoir s’ils acceptaient ou non que des tests d’ADN soient réalisés.
La société de clonage humain Clonaid, dont les bureaux se trouvent à Las Vegas (Nevada), a été fondée par les raéliens, une secte installée au Canada et qui professe que des extraterrestres ont créé l’espèce humaine par clonage il y a 25 000 ans.
Le 26 décembre, Mme Boisselier avait annoncé la naissance le même jour de ce qu’elle prétendait être le premier clone humain, une petite fille surnommée « Eve » et conçue, selon elle, par la technique du clonage.
Cette annonce faite sans que soit fournie la moindre preuve a soulevé le scepticisme général de la communauté scientifique.
Malgré cela, Mme Boisselier avait annoncé samedi, toujours sans la moindre preuve, la naissance d’un deuxième bébé clone dans un pays d’Europe du Nord, une fille née d’un couple de lesbiennes néerlandaises.