Est-ce par amour
que les mots tombent dans le vide
comme le soir sur le bleu du marbre.
Est-ce par furie du silence
que les chants sombrent dans l’absence
ô toi
lumière
atteinte en moi par l’éclipse de ce rire qui manque
Vaine poésie
face à un regard qui résiste
et ce corps qui brûle
dans le miroir du souvenir
ô toi,
ô toi,
que n’es-tu de cet abondon
ou le visage se révèle
dans la gravité des yeux baignés d’amour
Que n’es-tu de cette éternité
robe d’un amour qui tremble
un jour cueilli par nos corps enlacés
Nous manquons
aux lueurs paresseuses du temps
aux repas tardifs
aux Larmes du Christ
et à cette belle langueur
notre fatigue heureuse
ton visage me quitte
quand ma pensée se fait pressante
et je pars pour mieux revenir peux-être
chevalier perdu
Ton sourire
je le garde dans une veine
interdite à l’absence
et au silence
Ce sourire
est celui de ta voix quand elle avance
celui de tes mains
que je baise en baissant les yeux.
(t.b.)et(marie t.b.)